Le Deep Carbon Observatory (DCO) est un programme de recherche scientifique qui vise à étudier les quantités, les mouvements, les formes et les origines du carbone à l’intérieur de la Terre, y compris ses interactions avec l’eau, les roches et la vie. Un aspect de cette recherche consiste à étudier les extrêmophiles, qui sont des organismes capables de survivre dans des environnements extrêmes, tels que des températures, des pressions ou une acidité élevées.
Un endroit où les extrêmophiles ont été étudiés est dans les tunnels de lave, formés par le refroidissement et la solidification des coulées de lave. Ces tunnels peuvent fournir des environnements extrêmes analogues à ceux que l’on trouve sur d’autres planètes ou lunes de notre système solaire, et peuvent donc servir de modèles pour la recherche en astrobiologie.
Les chercheurs de DCO ont exploré des tunnels de lave dans le monde entier, notamment à Hawaï, en Islande et dans les îles Galapagos, pour étudier les extrêmophiles qui habitent ces environnements. En collectant des échantillons de ces organismes et en étudiant leur génétique, leur physiologie et leur comportement, les chercheurs peuvent en apprendre davantage sur les mécanismes qui leur permettent de survivre et de prospérer dans des conditions aussi difficiles.
L’étude des extrêmophiles dans les tunnels de lave a également des implications pour comprendre les origines et l’évolution de la vie sur Terre et le potentiel de vie ailleurs dans l’univers. Les recherches du DCO sur les extrêmophiles et d’autres aspects du carbone profond sont en cours et continuent d’élargir nos connaissances sur la Terre et l’univers.
Les extrêmophiles peuvent prendre de nombreuses formes différentes et avoir un large éventail d’adaptations qui leur permettent de survivre dans des environnements extrêmes. Certains extrêmophiles trouvés dans les tunnels de lave sont des bactéries, des archées et des champignons.
Certains de ces extrêmophiles se sont adaptés pour survivre dans des conditions de chaleur et de sécheresse extrêmes. Par exemple, certaines bactéries peuvent former des spores résistantes à la chaleur qui leur permettent de survivre à des températures supérieures à 100 degrés Celsius. D’autres bactéries et champignons peuvent former des revêtements protecteurs autour de leurs cellules pour les aider à retenir l’humidité et à survivre dans des environnements secs.
D’autres se sont adaptés pour survivre dans des conditions de faible luminosité et de nutriments limités. Certaines bactéries et champignons ont développé la capacité d’utiliser des sources d’énergie chimiques, telles que le sulfure d’hydrogène ou le fer, comme source d’énergie au lieu de la lumière du soleil. D’autres peuvent survivre avec un régime de minéraux de roche, comme le fer et le soufre, qu’ils décomposent à l’aide d’enzymes spécialisées.
Dans l’ensemble, les caractéristiques spécifiques et l’apparence des extrêmophiles dans les tunnels de lave peuvent varier considérablement selon les espèces et l’environnement dans lequel ils vivent. Certains peuvent être visibles à l’œil nu, tandis que d’autres peuvent nécessiter des outils et des techniques spécialisés, tels que la microscopie ou le séquençage de l’ADN, pour être détectés et étudiés.
Ils ne sont pas considérés comme un danger significatif pour l’homme mais demandent des précautions pour les scientifiques entrant en contact direct.
« Les environnements volcaniques abritent des formes de vie originales, encore inconnues il y a une trentaine d’années. Leur découverte a bouleversé l’arbre phylogénétique en imposant un troisième domaine du vivant. Nous présentons les principaux extrémophiles présents dans les environnements volcaniques avant d’aborder les extrémophiles totalement indépendants du volcanisme. Dans de nombreux cas, nous verrons que l’humanité n’a pas tardé à utiliser ces extrémophiles à des fins pratiques. Enfin, la découverte et l’étude des extrémophiles nous ont amenés à regarder d’un œil nouveau les théories de l’apparition de la vie sur Terre, sur son maintien pendant les époques difficiles, et sur son existence possible ailleurs dans le système solaire. »
Olivier Dequincey
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